Monuments de l’antiquité

Après La terre vue du ciel, publié en 2000 par la Martinière, qui fut un succès international inégalé pour un livre de photo (ce livre a été vendu à plus de trois millions d’exemplaires dans le monde), les éditeurs exploitent la prise de vue aérienne en proposant des livres thématiques. Yann Arthus Bertrand qui doit sa célébrité à cette technique, a enchaîné avec des ouvrages consacrés à des villes et des pays : New York vu d’en haut, Paris vu du ciel, Une France vue du ciel, Algérie : Vue du ciel. Yann Arthus Bertrand est également le fondateur en 1990, d’une agence spécialisée en photographies aériennes, la seule agence au monde dans cette spécialité : Altitude. Cette technique de prise de vue en basse altitude n’est pas si récente. En effet le Musée National de l’air de Washington organisait en 1979 une exposition intitulée Notre belle terre, vues prises de l’air et de l’espace. On pouvait y voir notamment une photo de Boston prise en ballon en 1860 ! Les photographes exposés étaient les américains William Garnett, Robert Buckman, George Hall et le suisse Georg Gerster. Monuments de l’antiquité présente des images aériennes de Georg Gerster, Guido Alberto Rossi (L’Italie vue du ciel) et de Yann Arthus Bertrand.
On survole ainsi 29 sites prestigieux comme Stonehenge, les pyramides de Gizeh, l’Acropole d’Athènes, Pétra, Palmyre, le Colisée de Rome, le pont du Gard, Angkor Vat, le mont Machu Picchu... Nous apprenons au passage que l’on doit la découverte d’un édifice rupestre construit en marge de Pétra, El Deir, grâce à la photographie aérienne.
La mise en page de ce livre est atypique. Sur un format à l’italienne, nous avons à gauche, un texte qui donne de brèves informations historiques sur le site, illustrées par une petite photo et un dessin. En regard une deuxième photo recouvre la totalité de la page de droite. En soulevant cette double page, le lecteur découvre alors une grande photo aérienne du site. Cet ouvrage ludique plaira aux passionnés de vieilles pierres et d’histoire car il permet d’avoir une vision unique de sites archéologiques, que seuls peuvent avoir des pilotes d’avion ou d’hélicoptère, munis d’autorisation de vol en basse altitude.