Loin des pixels les sténopés
Vous faites de belles photos bien nettes, bien cadrées, vous avez un autofocus très rapide. Les photos réalisées avec votre appareil numérique sont d’une haute définition. Vous êtes un peu las de cette perfection, vous avez envie de revenir aux sources, envie de retrouver la magie du labo, envie d’authenticité. Vous avez du papier photo dans un placard, du papier Polaroïd dans un tiroir, de vieux appareils photos cassés ou tout simplement une boite de conserve qui traîne dans un coin. Alors ce livre est fait pour vous.
Un sténopé est tout simplement une boite étanche à la lumière, dans laquelle on a percé un petit trou à l’aide d’une aiguille, que l’on bouché grâce à un adhésif noir. Comment l’utilise-t-on ? Dans une petite pièce éclairée à la lumière rouge, on y introduit une feuille de papier photo vierge. A la lumière naturelle ou artificielle, on pose son sténopé devant le modèle, on ouvre l’obturateur (le ruban adhésif noir), on expose quelques secondes à quelques heures, on rebouche. De retour à la lumière rouge on traite le papier photo de façon traditionnelle, révélateur, bain d’arrêt, fixateur, lavage. Le résultat donne des choses surprenantes, inattendues.
Ce livre se compose de deux parties et comme son sous-titre l’indique, il traite également d’appareils plus ou moins bricolés qui ne sont pas toujours des sténopés.
La première partie montre des images réalisées par des sténopés, du plus petit au plus grand. Le plus petit tient à l’intérieur de la bouche, tourné vers l’extérieur, il reproduit ce que la pellicule voit quand on ouvre la bouche ! Le plus grand est réalisé dans une camionnette c’est un grand caisson, l’obturateur se trouve au beau milieu de la porte coulissante. On citera également une grande poubelle en plastique reconvertie en sténopé géant. L’imagination des adeptes de la photographie au sténopé ne connaît pas de limites quand il s’agit de repousser les frontières de l’image et de l’expérimentation.
La seconde partie est exclusivement technique on y trouve toutes les correspondances entre le numéro des aiguilles de couture et la focale obtenue, les temps d’exposition, des exemples de bricolages très sophistiqués...
La dernière page revoie sur des sites internet.
Au sommaire
Regards (une plongée dans l’univers très personnel de 16 des plus grands photographes adeptes du sténopé)
Guide pédagogique
– Formation de l’image
– La création de l’image sur un sténopé, une fente sténopique ou un système à zone plate
– L’exposition et ses secrets
– Les lentilles simples, fortuites et autres formes d’ouverture
– Obtention de l’image
– Du bon usage des différentes sortes de films
– Fabrication des boîtiers (tous les conseils indispensables à la réalisation d’un appareil à sténopé, du recyclage d’un contenant alimentaire à la modification d’un boîtier du commerce)
Eyrolles (Éditeur)
John evans (Auteur)
Parution : 01/10/2004
22,5 x 26, 144 pages, 120 photos
ISBN : 2-212-1148
Prix : 30 euros