Arles 2021 les rencontres de la photographie
C’était la cinquante-deuxième édition de ce festival et pour moi, c’était la quatrième fois que je m’y rendais. J’ai dû voir de l’ordre de 35 expositions. Je n’ai pas vu les expos du « grand Arles express », qui se déroulaient à Avignon, Marseille, Mougins, Nîmes et Sain Rémy de Provence. Je ne suis pas revenu avec autant d’enthousiasme que les autres années. La programmation est entre de nouvelles mains, en est-ce la raison, très certainement. Mes préférences sont allées à des expos montrant des images anciennes (Relectures), comme les archives de Jazz Magazine avec l’exposition « Jazz Power ! », les archives de l’Orient-Express et le travail de Charlotte Perriand sur des commandes officielles de photomontages. A mon sens la seule grande exposition monographie intéressante était celle du photographe sud-africain Pieter Hugo. J’ai bien apprécié aussi le travail de Stéphane Gladieu sur la Corée du Nord, qui montre des portraits de coréens. Le plus curieux et innovant est le projet de la jeune espagnole Almudena Romero, qui dans le cadre de la résidence BMW, fait pousser des semences de cresson sur des agrandissements de photos de famille. Du fait du côté éphémère du résultat, on ne voit que des vidéos mais c’est très intéressant de voir le végétal devenir vecteur d’informations. J’ai également bien apprécié la série « Borders » de Jean-Michel André. Enfin au détour d’une petite ruelle dans le vieil Arles et en dehors de la programmation officielle, j’ai découvert les très beaux tirages en noir et blanc de Bertrand Fèvre. www.rencontres-arles.com/fr